Lycaon, Souverain du Grand Chemin

Nom: Silvereyes

Prénom : Deayser junior

Surnom : Lycaon

Age réel : 68 ans

Age physique : 18 ans

Race: Lycanthrope

Métier : Souverain du Grand Chemin

Physique : La rencontre avec le loup reste impressionnante… Celle avec l’Homme est inoubliable. Je ne veux pas dire par là qu’il est parfait en tout point, que les femmes tombent en pâmoison devant lui et que les hommes impressionnés tremblent de peur quand il s’approche.
Non, il n’est pas un super héros… Il est juste charismatique. Frôlant les 1mètre93 pour un poids de 75 kilos, il est musclé sans être taillé comme un Dieu de l'Antiquité Grecque... ou à peine. Ses cheveux mi-longs lui retombent sur les omoplates en des mèches brunes presque noires épaisses et désordonnées. Dans ce visage émacié aux pommettes hautes et aux lèvres pouponnes, se distinguent de yeux d’un argent pur qui, lorsqu’il se pose sur vous, vous arrache immanquablement un frisson.

De gêne ? De peur ? Ou bien d’excitation ?

Vous ne savez pas mais tandis qu’il s’approche d’une démarche chaloupée, nu, si nu que ça serait presque indécent si cet homme sauvage sans pudeur n’était pas si beau ainsi, votre gorge se noue, la chaleur monte jusqu’à votre visage, votre souffle se coupe avant de repartir, haletant…
Vous essayez de ne plus fixer ces yeux qui, telles deux pièces de métal chauffées à blanc, ne cillent pas une seconde et vous marque jusqu’au cœur, mais votre regard risque de dévier sur ce corps pâle, bardé de petites cicatrices à peine plus claires sur sa peau…

Sous sa forme lupine, il fait deux tailles de plus qu’un Loup Alpha normal. De brun, son pelage vire noir pour se confondre avec une nuit sans Lune… Il est plus musclé, plus massif et quand sa gueule s’ouvre pour exhaler un souffle chaud qui vous fait frémir, vous ne pouvez détacher du regard ces crocs luisant de bave qui scintillent dans le peu de lumière qui émane des étoiles…
Un geste brusque seulement et c’est votre gorge qui se retrouvera emprisonnée dans l’étau mortel que forme ses mâchoires…
Et cela vous excite en même temps que vous sentez la terreur vous gagner.. Car vous ne rêvez que d’une chose: que sa bouche se referme sur votre gorge tandis qu’il reprend forme humaine…

Caractère : Et pourtant, lui ne connaît aucune excitation autre que celle de la course éperdue entre les arbres à chasser… et non à être chassé par c’est un mâle alpha qui sait se faire respecter.

Charismatique, prudent, silencieux et sage, il préfère de loin examiner sans cesse une situation avant d’établir un plan d’attaque solide alors que ses confrères ont tendance à foncer dans le tas. C’est un côté humain qu’il ne renie pas alors qu’il passe son temps sous sa forme de loup où il se sent plus libre.

La liberté…

Pour lui la liberté commence dès qu’on a posé les limites, les règles. Il est un chef de meute intransigeant qui pardonne une fois mais pas deux. Il ne fait confiance qu’à sa meute et ne peut se permettre de douter une seconde de lui car sinon il commettrait une erreur qui ne le concernerait pas que lui mais aussi tout son clan.

Réservé, muet, il ne parle pas beaucoup et trouve dans le loup l’excuse qu’il cherchait depuis l’enfance pour fuir les conversations qui l’assomment. Il n’est pas bête, loin de là, mais préfère le calme des forêts qu’il visite sans cesse, à la cacophonie bruyante des jeunes mâles un peu qui passent leurs excitations dans le jeu comme des chiots…

Il est ouvert d’esprit et considère les autres Créatures du Grand Chemin comme ses égaux, ce qui le différencie des autres Chefs de Meute qui ne voyaient que la supériorité de leur Espèce.

Il n’a pas de compagne ce qui fait plutôt jaser… mais étant donné qu’il n’a pas de compagnon non plus, le Ministère des Lycanthropes le rappelle à l’ordre de temps en temps pour qu’il trouve une femme alpha, l’une des obligations de tout Chef de Meute qui se respecte. Mais ses chaleurs ont presque disparues et les femmes qui l’entourent le laissent dans l’indifférence, de même que les jeunes mâles… Il sait qu’il devra un jour prendre une compagne ou un compagnon mais essaye de ne pas trop y songer car se savoir presque frigide alors que les hormones des jeunes femmes qui débutent les premières chaleurs emplissent la Grotte où il vit, le fait parfois soupirer de détresse presque à en déprimer.
Mais il se change les idées en courant sous sa forme Lupine à travers les bois bordant le Grand Chemin, ivre de liberté, les muscles bandés et le souffle haletant, concentré sur son rythme et non sur le fait qu’il n’a plus ressentit de désir animal pour l’un des membres de son clan ou même simplement de son espèce depuis bientôt 15 ans…

Autre: A force de passer son temps sous sa forme de loup et à se retransformer totalement nu, il n'a aucune pudeur et peut rester ainsi sans ressentir aucune gêne.

Quand il regarde les autres jouer, ce n’est pas qu’il se sent différent mais presque. C‘est une sensation qui lui compresse le cœur et il comprends vaguement qu‘il est tout simplement « Malheureux ». Il les observe, fixement, les cheveux beaucoup trop long pour un garçon de son âge lui cachant la moitié du visage, le visage un peu baissé et dans sa tête il remet les paroles de son père en doute.

A-t-il vraiment raison de croire leur Race supérieure ? A-t-il raison de dire à son fils de s’éloigner des autres et de s’amuser avec les jeunes loups de la meute malgré le fait qu’il soit alpha et qu’ils répugnent tous à se battre avec lui… De toute façon, il n’aime pas se battre, son jeu préféré est de courir, toujours plus vite, toujours plus loin sur le Grand Chemin, en essayant de fuir le vent, de s’éloigner de sa meute…

Il n’a que 30 ans et déjà les femelles le regardent d’un autre œil, admiratif… C’est vrai que le petit louveteau qui se baladait avec sa mère jusqu’à ce qu’elle ne se fasse tuer a bien changé… D’une espèce de boule de poil famélique et geignante qui n’osait s’aventurer hors de la chambre familiale, il est devenu un loup massif aux poils noirs et épais, aux yeux d’argent emplit d’une douceur étrange pour quelqu’un d’aussi sauvage que lui… Son corps s’est musclé et s’est chargé petit à petit de cicatrices plus ou moins profondes, dues aux courses, aux morsures de ses congénères et de simples accidents de la vie…

Maintenant, le regard que pose son père sur lui est beaucoup plus intéressé… Le futur chef de meute dépasse toutes ses attentes sur le plan physique… Mais voilà que sur le plan mental, son fils semble tout décidé à rompre avec les traditions familiales et avec son éducation.

Et la preuve, il les regarde jouer.

Eux, ce sont les Lamia qui habitent la cité voisine et viennent souvent jouer dans cette espèce de place naturelle, entre leur territoire et le leur… Adossé à un rocher, dissimulé par les ombres de la nuit, Lycaon se contente de les fixer tandis qu’ils jouent à se chasser, à s’attraper et à poser leurs lèvres dans le cou tandis que l’autre glousse de plaisir.

Mais ce soir est un soir différent… A cause du fait que ce matin, son père ne l’a pas appelé « fils » mais « héritier » peut-être… Peut-être aussi à cause du fait qu’il va bientôt avoir ses premières chaleurs mais que quelque chose au fond de lui se braque à l’idée de séduire une femelle et d’en faire sa compagne juste après l’accouplement rituel… Peut-être aussi tout simplement à cause du fait qu’il a envie… envie depuis si longtemps de jouer avec eux.

Il ne croit pas en la supériorité de la Race Garou, il pense bien au
contraire qu’ils vivent dans un Monde où l’échange, qu’il soit culturel ou simplement oral, est primordial… Il a envie de parcourir ce Grand Chemin, de partir jusqu’à la Cité des Souverains et de parler à chaque être qu’il rencontre…
Parler pour lui est quelque chose d’exceptionnel car il préfère de loin vivre comme un loup… Mais jusqu’à présent, il n’a pas réussit à se concentrer pour garder sa forme lupine après la Pleine Lune, ce qui lui vaut les moqueries gentilles de son père qui lui, peut le faire sans problèmes…
Il le fera un jour, c’est un rêve d’enfant tandis qu’il court, plus vite et plus loin…

Il sort soudain des rochers, à pas lent, prêt à s’enfuir à la moindre pierre car son père lui a dit que les Lamias, imbus d’eux-mêmes, leur jetaient souvent des roches au visage pour les faire partir, non par crainte mais par jeu. Les Lamias ne l’ont pas encore aperçut et jouent toujours… L’envie dans le cœur de Lycaon se précise et il esquisse même un sourire engageant alors que chez les loups, montrer ses dents est une insulte…

C’est alors que l’un d’eux le voit et crie, alerte les
autres et ils reculent vivement. Pas de pierres, pas de moqueries…
Est-ce sa taille ? Ses dents ? Il ne sait pas, s’arrête, hésite et puis finalement les hèle.

- Attendez !

Ils stoppent leur fuite et se retournent doucement vers lui. Deux garçons et une petite fille avec de grands yeux bleus qui le regardent comme s’il allait sauter sur elle et la manger. Mais il ne veut pas, il veut simplement jouer…
Un geste lui revient alors, celui d’un humain égaré qui avait voulu leur montrer qu’il n’était pas dangereux et souhaitait simplement discuter… Comme il s’était fait chasser le pauvre et Lycaon avait renoncé à le suivre pour parler de son peuple, de ses coutumes, en voyant le regard noir de son père posé sur lui qui avait certainement deviné ses intentions. Son père devinait tout mais il était loin à présent, dans une grotte avec ses lieutenants pour parler de la défense de la cité… Lycaon avait encore un peu de temps pour jouer avec les Lamias.

Enfin si ces derniers l’acceptaient bien évidement.

Les garçons se placent devant la petite fille et Lycaon est heureux de reconnaître là un signe de protection qui semble ma foi commun à toutes les espèces. Il s’avance encore d’un pas, les mains levées en l’air, paumes vers les adolescents qui ne le quittent pas des yeux. Soudain l’un d’eux demande, poli mais froid, les yeux brillants dans la pénombre:

- Que nous veux-tu, Lycanthrope ?

Que répondre à cela ? Peut-être tout simplement…

- Jouer.
- Joue tout seul ! Crie le deuxième en s’avançant à peine, On vous connaît bien nous autres. Vos jeux c’est de nous attraper pour nous mordre !

Oh… là Lycaon s’arrête et baisse simplement la tête. Ce n’était donc pas de la faute des Lamias s’il y avait mésentente entre les deux clans mais bien celle des Lycanthropes alors… Il poussa un imperceptible soupir et recule d’un pas, puis de deux, les mains toujours levées, sans un mot.

- Tu vas nous manger ? Demande une petite voix fluttée de derrière les jeunes hommes qui sursautent et commencent à la gronder à voix basse.
- Non…

Surprit, les Lamia se détournent et le fixent avec méfiance. Ah la méfiance, il la connaît bien… C’est la grande amie de son père, celle qui le rend aussi paranoïaque… Plus sûr de lui, Lycaon s’avance d’un pas et fixe la petite fille:

- Je veux simplement jouer avec vous…
- Pourquoi ?
- Parce que j’en ai envie. Votre jeu de tout à l’heure m’intéresse…

L’un des Lamia semble se ressaisir et le fixe d’un air goguenard, s’avançant d’un pas lent avant de se placer à quelques centimètres de lui, croisant les bras. Il a beau lui lancer un tel regard, il doit être beaucoup plus rassuré pour s’approcher à une telle distance. Déjà dans la tête du Loup-Garou se crée un plan d’attaque mais il le rejette au loin. Il veut jouer avec eux.

- Tu sais que notre jeu consiste à chasser et à mordre pour boire le sang encore chaud de nos victimes jusqu’à la mort ?
- Vous jouez depuis tout à l’heure et personne n’est mort…
- Tu pourrais être le premier, Lycanthrope…

Il se penche vers lui et son souffle chaud effleure sa gorge. Lycaon aimerait reculer, son instinct de mâle alpha lui ordonnant de punir cet impudent qui souhaite remettre en cause son autorité en lui saisissant la gorge entre ses crocs mais il reste parfaitement immobile, le regard posé sur ce visage pâle qui semble follement s’amuser.

C’est alors qu’il rit et dépose un baiser dans son cou avant de fuir en criant:

- Voilà le Lamia ! Cachez vous ! Cachez vous !

Et les deux autres s’enfuient sur la placette en riant. Lycaon les observe encore avant de sourire, un vrai sourire et de les poursuivre en poussant des cris rauques, poursuivant tantôt l’un, tantôt l’autre, beaucoup plus prudent avec la petite fille qui rit aux éclats et pousse des cris aigus quand il s’approche.

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Il ne pleure pas mais c’est tout comme car son regard, rivé sur celui de son père, dévoile sa douleur. Ce dernier grogne, manque de le mordre férocement à la nuque pour lui donner une leçon, le regard fou… Il est sous sa forme de loup et tremble de rage tandis que Lycaon agenouillé sur le sol en un signe de soumission, halète difficilement… et ce sang, tout ce sang autour de lui, le sien qui coule des morsures que son père lui a infligé, son oreille qui l’élance fortement et qui est certainement déchirée… Mais aussi le sang de ses amis. De ses trois amis qui gisent, défigurés, sur le sol de cette petite placette.

Ils jouaient encore quand il a attaqué…
Ils jouaient et Lya était entrain d’encourager son frère à mordre
Lycaon, ce dernier parfaitement calme tandis que la bouche du garçon se posait dans son cou pour effleurer sa peau, ses mains encadrant son visage.

- Un baiser de mort ! Un baiser de mort !

Avait-elle proclamé avant qu’une ombre noire de lui saute dessus et ne lui arrache la gorge d’un coup de croc. Son deuxième frère avait sauté du rocher où il observait tout cela, en larmes, pour aller la prendre dans ses bras quand le loup l’avait attaqué de front, l’envoyant sur les rochers où il s’était brisé la nuque violemment.
Et le troisième… Son ami… celui qui ne le mordait jamais mais l’embrassait simplement en lui arrachant de petit frisson…

Non, il ne pouvait pas encore y repenser… Il préférait encore se souvenir de l’après, de la punition, où son père, son propre père avait faillit le tuer.
Simplement parce qu’il avait joué avec des Lamia… Quel crime impardonnable…

Il sentit plus qu’il ne vit son père reprendre sa forme humaine et le surplomber, le regard haineux avant que la sentence ne tombe, comme un couperet, brisant son dernier lien avec son créateur.

Le bannissement.

Sans un mot, boitant, il se redresse et n’a pas l’affront de lui cracher dessus même si sa bouche se tord… Il ne le regarde même pas, hoche simplement la tête et quitte la clairière, tout simplement, tandis que le reste de la meute les observe, observe cette scène sanglante qui fut autrefois une place neutre…
Déjà l’odeur du sang arrache des cris lointains aux Lamia qui arrivent…
Un autre combat aura certainement lieu et peut-être son père regrettera-t-il sa folie…

Mais c’est déjà trop tard, il part, Lycaon, le regard rivé sur le sol où des petites taches sombres gouttent, son sang… Il part sur le Grand Chemin jusqu’à la Cité des Souverains, exil forcé qui lui permettra enfin de réaliser son rêve.
De Deayser Silvereyes, il deviendra Lycaon, guérissant de ses plaies physiques petit à petit, grandissant, prenant du muscle…
15 ans à errer… 15 ans de découvertes, d’apprentissage…

15 ans jusqu’à revenir à la cité qui l’avait vu naître, le visage fermé, les yeux plus brillant, grand, si grand, sous sa forme lupine, prêt à se battre avec son père…
Et l’acclamation muette de sa meute qui l’accueille, pas à bras ouvert bien sûr mais soulagé…
Voilà le nouveau chef de meute ! Voilà le nouveau chef !

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Finalement, il ne lui prouvera jamais sa valeur… à ce père qui ne l’avait considéré que comme un simple héritier… Et c’est sans doute cela, plus que tout, qui pèse désormais dans son cœur d’Homme…