Le Grand Chemin
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Le Grand Chemin

Viens mon enfant, je vais te raconter un mythe des temps anciens que je tiens de ma mère, qui le tient de sa mère, qui le tient de la sienne depuis la nuit des temps...
 
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 Méphistophélès Moe (Démon... d'un autre Monde...)

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Méphistophélès
The Hermitt
Méphistophélès


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MessageSujet: Méphistophélès Moe (Démon... d'un autre Monde...)   Méphistophélès Moe (Démon... d'un autre Monde...) Icon_minitimeVen 11 Juil - 16:25

Nom: Moe

Prénom : Méphistophélès

Surnom : Meph’

Age réel : 423 ans

Age physique : 22 ans

Race: Démon

Métier : Comédien jardinier

Physique: Il semble tout droit sortit d’un conte, cet être mystérieux qui porte autour de son cou un étrange collier de roses noires et vous lance un léger regard amusé tandis que votre souffle se coupe à sa vue. Ses yeux bleus ciel bordé de cil noir que lui envient les femmes pétillent d’amusement et vous évite consciemment. Il se tourne en un geste vif qui fait voler sa queue de cheval, une Rose bleu nuit accrochée à cette dernière comment un objet de décoration mais qui tressaille quand vous vous approchez, et l’éclat de ses cheveux blancs capte la lumière ainsi que les regards.

Ces derniers vous narguent, vous avez de les caresser doucement comme vous le feriez avec un chat, muet de stupeur devant leur incroyable longueur… Oui, détachés ils frôlent ces mollets délicat. Sa silhouette est plus gracieuse que celle de bon nombre de femmes, sa peau d’une pureté enfantine et d’un blanc légèrement nacré. Il n’est pas musclé et montre une fragilité pudique qui vous affole.

Et encore, vous ne l’avez pas vu chez lui… là il porte un de ces costumes sombre à la mode mais sa beauté est la plus belle au petit matin, quand vous le regardez alors qu’il est endormit, vêtu d’une simple tunique blanche.
Comment, cet être si pur et dont la démarche gracieuse semble être la plus sublime des danses pourrait se salir dans le désir, la perversion, le mal-être et la jouissance obscène si chère aux humains ? Allons, c’est impossible, il est sûrement encore vierge cet homme qui ne ressemble pas plus à homme qu’un loup à un chien.

Il vous trouble, vous ne savez pas si vous avez affaire à ce démon, Comte des Roses, dont les épines peuvent vous transpercer le cœur sans raisons particulières, au cruel héritier des Moe dont on vous a parlé avant son arrivée en ce lieu de lumières ou à un être mystique qui est venu s‘échouer sur terre après un orage particulièrement violent ayant tourmenté, déchiqueté ses ailes...

Serait-ce une femme ? Un ange ? Ni l’un ni l’autre très cher, c’est…

Caractère:
… un comédien. Un démon qui prends un malin plaisir à tourmenter les esprits faibles, à jouer avec les humains.

Le monde est sa scène et même si parfois, alanguit, il semble désintéressé de tout, il joue encore, un sourire discret au coin des lèvres, parfait dans son rôle, attendant le moment opportun pour lancer une tirade qui vous laissera sans voix.

Malgré son passé, il reste doux, cet étrange être qui ne semble pas plus démoniaque qu’un ange… Rêveur, déambulant dans son jardin, un léger sourire aux lèvres, caressant ses Roses comme il le ferait avec une amante alanguit qui vient à peine de s’éveiller, il songe à l’amour…
L’amour… Il cherche l’amour, cet être au visage d’ange et cœur lourd de passions destructrices. Et même si l’amour l’a blessé de nombreuses fois, il ne peut s’empêcher de rechercher le bonheur, enviant les humains et leurs futilités sentimentales.

Lui, vierge ? Allons donc, il aime le sexe comme n’importe quel démon. Enfin, là je fais une généralité… Mais il est vrai que son plus grand bonheur est de goûter à la félicité post-orgasmique, allongé sur son lit, son amant encore en sueur et haletant à ses côtés. Cela fait battre son vieux cœur aussi sec qu’une fleur prise entre deux pages d’herbier un peu plus vite et cela lui fait tellement de bien qu’il recherche avidement la compagnie d’autres hommes. Mais il a la pudeur de taire tout cela et de laisser croire à un regard étranger qu’il est d’une pureté faussement angélique.

Il est moins Démon qu’Ange déchu, rongé par le remords de ses crimes, toujours effrayé de ressentir cette passion destructrice l’envahir, sauvage et si dangereusement libre, capable de le reconduire dans cette antre d’horreur, dans cette cage macabre où accrochés à ses barreaux, des cadavres retenus par ses Roses ricanantes, le regarde avec crainte et haine…

Car il est Démon avant toute chose… Un tueur qui n’a de pitié pour personne et peut en un claquement de doigt ordonner à ses Roses de vous tuer, vous enlaçant dans une étreinte mortelle et enfonçant leurs épines dans vos points de douleur, vous tuant d’une crise cardiaque sous le choc…
Mais il est aussi Méphistophélès avant tout, l’homme qui s’enfuit des Enfers pour vivre parmi les hommes, pour découvrir le théâtre… et même l’amour mais apprenant aussi que même chez les hommes, les fins ne sont pas forcément joyeuses…

Autres:
Méphistophélès a passé 100 ans à chercher Azraël en visitant les mondes grâce à l’aide des enchanteurs… Il n’a pas perdu espoir et ne songe qu’à retrouver son amant, persuadé que ce dernier l’attends dans l’un des nombreux Mondes qui peuplent cet Univers. Sa seule peur pour l’instant c’est de mettre trop de temps et de « rater » Azraël. Il ne sait pas encore comment il réagira s’il le retrouve… ou même si leur relation pourra reprendre comme avant…
Accompagné de ses Roses, vêtu d’une cape de voyage, il vient à peine d’arriver sur Le Grand Chemin, au sein de la demeure de l’enchanteresse Samaëlle…
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Méphistophélès
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MessageSujet: Re: Méphistophélès Moe (Démon... d'un autre Monde...)   Méphistophélès Moe (Démon... d'un autre Monde...) Icon_minitimeVen 11 Juil - 16:26

Histoire


Esto Memor, Souviens-toi mon bien-aimé de mes baisers brûlants sur ta peau alors que tu me suppliais de te faire mien.
Esto Memor, que mes yeux te regardaient sans ciller, dévorant ton incroyable beauté mi-divine mi-démoniaque.
Esto Memor et crois moi, la chansonnette du vent qui murmurait: Je suis amoureux, n’était pas un caprice d’enfant qui ne fut pas gâté par la vie.

Esto Memor, je t’aimais.

Longtemps j’ai cru avec la résignation qui a caractérisé mon enfance avant que je ne décide de reprendre en main une fois pour toute que l’amour avait fuit loin de moi, terrifié par la beauté entachée de poison, la laideur de mon âme ravageant ce que la nature m’avait donné en cadeau empoisonnée.
Blanche-Neige a mit au monde un fruit défendu à l’image de celui qu’elle croqué dans ces jeunes années. Regrettes-tu mère de m’avoir mis au monde, moi qui ne fus le fils prodige tant espéré, à l’images de mes frères et sœurs ? L’artiste de la famille, quel allure a-t-il avec ces tuniques immaculées alors que les autres portent le cuir ! Qui est-ce ?
Un ange qui s’est perdu ? Non, le simple héritier d’une famille de guerriers pour qui la sensibilité était une preuve honteuse et répugnante de faiblesse.

Masque, bergamasque, Verlaine mon bien-aimé, en savourant l’absinthe as-tu pensé à moi en écrivant cette ligne « Tristes sous leurs déguisements fantasques » ?
Ou bien à la relation que tu avais en secret avec ce jeune homme de 17 ans qui t’avait promit en échange d’un peu d’argent pour
l’entretenir, un renouveau d’inspiration. Ou bien alors à cet écho, musique des anges ou bien seulement peut-être des Muses, d’un Clair de Lune un peu mélancolique, un peu rêveur.
Verlaine, tes amours ont été beaucoup plus cruels que les miens alors pourquoi ai-je l’impression de souffrir mille fois plus que les autres ? Peut-être me dirais-tu que chaque douleur est unique mais je répliquerais que rien n’est plus banale dans les histoires de cœur que la tromperie pour ravager les fins heureuses des contes d’autrefois.

M’a-t-il aimé, a-t-il cru lui en notre bonheur ? Peut-être… je n’ai pas envie d’aller lui poser la question. Mais moi, je l’ai aimé de toute mon âme, cet enfant de 18 ans qui voulait devenir mon semblable. Je l’ai aimé et il m’a trahit pour un coup d’un soir. Un coup d’un soir qui semble-t-il n’en est pas un, tant mieux pour lui après tout.
Verlaine, mon bon maître en poésie, tu t’étais inspiré d’une musique pour écrire ton Clair de Lune alors permets-moi de m’inspirer de ton Clair de Lune pour écrire ceci.
L’amour est une prison de douceur où l’on a plaisir à s’enfermer pour jeter la clé. Je donnerais tout pour rester dans une simple cellule, me forçant à la diète en le dévorant de baisers.

Au calme clair et triste du clair de lune, je sanglote comme les jets d’eau, pleurant sur ma malchance et sur mon bonheur disparue. J’aurais préféré qu’il meurt, pour un simple plaisir égoïste de ne l’avoir eu que tout à moi… Non la Mort me l’aurait volé… mais cette dernière est si froide qu’elle ne l’aurait prit comme amant, maigre consolation.
L’amour vainqueur ne l’est pas pour moi en cet instant. Je reste avec ma profonde lassitude, déprimant sur mon lit à baldaquin de même couleur que mon humeur… teinté du bleu de mes regrets et mes remords… mes roses ont rentrés leurs épines pour me caresser, me consoler mais je cherche non pas la douceur suave de leur parfum mais celle de l’homme viril et sa chaleur au-dessus de moi qui me protégeait.
Verlaine mon bon ami, ton amant t’a tiré dessus dans un sursaut de désespoir, de haine, d’amour. Le mien m’a tiré dessus par une vengeance dérisoire. S’il a voulu se moquer de moi, me railler du haut de sa grande nudité en embrassant les lèvres d’un autre, il l’a parfaitement réussis.
Et Thalie, ma Muse que je considère comme une mère m’a quitté, je suis las de jouer la comédie. Va, va rejoindre ma tante Érato qui semble m’ignorer, marraine maléfique.

Pique toi le doigt de la pointe de ta plume, Démon, et laisse en paix le monde de l’amour que tu ne mérites pas !

Voilà la malédiction que l’on m’a lancé. Celle que je ne pourrais plus oublier…


***********

Et la porte s’ouvre sur un Univers étrange.
Ce n’est pas la Belle au Bois dormant mais le Beau aux Roses alanguies…
Allongé sur son lit, les cheveux cascadant jusqu’au sol, les yeux brisés par le tristesse et les larmes fixant le drap noir, en fœtus, les mains crispées comme pour se retenir et ne pas s’effondrer sur la soie, le corps las de souffrir vêtu d’une tunique blanche transparente… Il est beau, sensuel et ô combien malheureux… Le Prince, après l’avoir éveillé d’un baiser a décidé de partir pour conter fleurette à d’autres… Et lui reste seul, en haut de sa tour, à se traîner pour survivre, la Comédie terminée, la salle vidée des spectateurs et le masque brisé au sol… Si triste, oh si triste que ses Roses ne savent quoi faire et recouvrent simplement les murs de cette chambre en se mêlant au lierre, frémissantes comme secouées de sanglots en attendant que le salut ne vienne illuminer les prunelles de leur Père qui a perdu le goût d’aimer…

Oh cruel ! Tu es enfin devenu Démon, nos sincères félicitations.
Oh toi sans cœur qui a brisé notre Amant, va au Diable et ne revient plus…
Oh comme nous aimerions te tuer…

Mais Méphistophélès les retient, dans un sursaut de conscience… encore trop amoureux pour songer à la vengeance, essayant simplement de comprendre pourquoi…
Il l’aimait pourtant, ils s’aimaient et la joie de Méphistophélès transcendait ses sentiments tandis qu’il chantait, sautillant dans le jardin, riant comme un enfant. Mais voilà qu’un beau jour il regarde la porte se refermer sur son aimé qui s’en va avec un autre sans le regarder…

Et lui, stupide de douleur, qui ne songe pas à le retenir… et laisse pour la première fois de sa vie les larmes rouler sur ses joues…

Esto Memor… ou bien ignore moi comme tu le fais…

Et quand la porte s’ouvre, il a le fol espoir que c’est Lui, Lui qui revient s’excuser. Il est bête, ce démon, prêt à lui sauter au cou et à lui pardonner, lui souriant, l’aimant, le conduisant au lit pour s’offrir encore, même si ce n’est que son corps qui l’intéresse. Il s’en fout, il sait qu’il agit mal mais comment ne pas se tromper quand on aime autant ? Quand votre cœur perd sa virginité et vous laisse tremblant, en émois, tandis que vos yeux scintillent simplement en l’apercevant…

Mais ce n’est pas lui, c’est… un fantôme ? Une étrange créature aux ailes brisées et au regard vide qui tient une guitare à la main… Tout aussi étranger que lui dans monde, incompris, et le cœur brisé, il s’approche, s’assoit sur le tabouret et joue tout simplement.

On lui a demandé de venir pour soulager son cœur…
Mais c’est son âme qu’il apaise tandis que les Roses, étrangement, le caresse et l’embrasse alors que sa voix chante son amour brisé…

Mais qui est-ce ?
***********


A moins que cet adolescent chétif, comme un oiseau tombé du nid, de sa voix qui ne ressemble pas à celle d’un rossignol mais du plus bel ange inorganique ne vienne panser mes plaies en me berçant avec l’une de ses odes.
Il a souffert, mon bien-aimé, son amant est mort lui et comme il souffre, Verlaine, tu écrirais un poème pour décrire combien son âme sanglote tandis qu’il s’efforce de ne pas laisser paraître ce nectar salé sur le velours de ses joues creuses.
Mais il croit en l’amour et me fait frémir en me regardant. Ces passions que je lis dans ses prunelles me sont-elles destinées ?

***********


Alors quand ils s’embrassent pour la première fois, c’est comme un électrochoc. Un instant, l’image de son tout premier amant le traverse avant de disparaître dans les limbes sans aucun signe d’adieu.
Vivant, il se livre corps et âme à son amour pour ce garçon, les Roses les enlaçant…

Et dans sa folie bien particulière, dans son amour transcendé par ces douces paroles, il sait qu’il lui appartient, que plus jamais il ne pourra le quitter.
Et comment d’ailleurs ? Ils sont liés à tout jamais. Lui, le démon, et son aimé, le Lamia. Différents mais tellement semblables dans leur souffrance, ils s’effondrent, s’apaisent et se relèvent, l’un soutenant l’autre, dans la musique, le parfum des Roses et le goût de leurs baisers…

Juste avant qu’ils ne se lient enfin…

Les crocs dans sa gorge le font frémir d’envie alors qu’il sent la vie le quitter pour nourrir son aimé et ce dernier peut même le tuer, il ne fera que baiser ses mains avec douceur alors que son regard s’éteint, car il l’aime à la folie et ne peut lui en vouloir… Ne peut l’accuser de quoique ce soit…
Il appuie son visage contre son cou, lui murmure une tendre supplique pour que ce dernier le prenne entièrement, corps, âme et sang…

La Rose Mère glisse tendrement dans le cou d’Azraël pour l’embrasser de ses pétales avant de le piquer de ses épines d’argent, capturant son cœur en même temps que son sang… Et ils vacillent, ces deux anges, dans cette chambre aux lumières tamisées…
Ils vacillent sous la puissance de leurs sentiments, sous le désir qu’ils ressentent à ce mariage interdit, avant de glisser sur le lit où ils font l’amour avec désespoir et envie… la jouissance les submergeant à chaque coup de rein... Et tandis que ses cuisses s’écartent, que ses mains le pressent contre lui et que ses gémissements rauques emplissent la pièce, Méphistophélès se sait lié à tout jamais à Azraël… et que rien, rien ni personne ne pourra les séparer…

***********

Après ce soir, j’en suis désormais certains.
Nul autre n’a sa saveur étrange et aphrodisiaque que j’ai savouré du bout de ses lèvres. Nul autre ne m’a laissé goûter son ambroisie, son nectar métallique, ferreux, grâce à deux épines de rose.
Et Nul autre n’aura la chance de planter ses crocs dans ma gorge gracile, me faisant frémir de passion pour cet être osseux que j’ai envie de serrer contre moi.

Il m’aime, semble-t-il et moi qui pour l’instant ne l’avait considéré que comme un enfant découvrant les joies et les peines de l’amour, je commence à imaginer la volupté d’une étreinte charnelle au creux de mes draps, au cœur de la nuit, au cœur de ma vie.
Et voilà que je frissonne tandis que mes bras resserrent leur étreinte sur ce corps d’enfant malingre.
Mon bien-aimé… mon amant ? Non je ne peux te demander une telle chose, toi si pur même si je suis sûr que tu sourirais face à cette expression et t’empresserait de nier mes propos.
Et pourtant, tu ressembles vraiment à un ange que l’on a déchu sans raisons. Et si c’est vrai alors je haïrais le ciel plus encore car aucun des anges ne peut être plus pur que ce garçon que je serre contre moi. Pourrais-je un jour attendre de toi une déclaration certes simple mais sincère. Je ne sais pas, je n’ose y croire, espérer pour me retrouver une nouvelle fois alanguit sur le lit en songeant avec indifférence que les jeux de l’amour ne resteront pour moi que des lignes dans des livres d’un autre temps.

***********

Car ils créent leur amour, en jouant et en s’embrassant, riant aux éclats tandis qu’Azraël lui cache les yeux, heureux de le retrouver, lui demandant d’une voix enfantine et vibrante de joie « Devine qui est là »… Et Méphistophélès de lui répondre par des baisers… avant de lier leurs corps. Car il n’y a pas de mots pour répondre à cette question…
Azraël est simplement tout pour lui.

Les jaloux se moqueront, très certainement, les envieux les haïront, mais ils s’en fichent, ne songeant qu’à courir, qu’à jouer à l’amour, sérieux et pourtant si enfantin… Le comédien revit, le musicien renaît, tout deux Phénix d’un autre Monde, d’un pays inattaquable ou rien ne saurait les séparer, les briser.

Non rien, pas même cette lettre reçue plus tôt, où cet inconnu lui avoue ses remords, son envie de le revoir, de l’aimer à nouveau, le suppliant pour un pardon… Un pardon ? Mais quel pardon ? Il n’y a rien à pardonner puisqu’il n’a jamais existé pour lui… Non, désormais ses yeux sont tournés vers cet être de lumière si enfantin qui lui dit tout simplement « Je t’aime » avant de s’enfuir en courant, Méphistophélès se lançant à sa poursuite, essayant en vain de le rattraper même si son cœur l’a déjà rejoint…
Non, il l’a oublié, cet Autre qui n’a ni nom, ni visage. Il est partit dans les Limbes de son esprit et ne reviendra plus…

Que pourrait-il leur faire ?

Ils sont invincibles.
Les mois défilent, le temps se couvrent puis s’éclaircit sans que rien ne vienne troubler leurs jeux, ces deux amants continuant de se poursuivre, de faire l'amour, le sang ruisselant autour d'eux tandis que les crocs d'Azraël s'enfoncent dans sa gorge et que les roses, folles de cet instinct de Démon qui s'éveille et le submerge sans qu'il ne le craigne, le blesse de leurs épines, leurs gémissements se rejoigant dans l'air du soir, douleur et plaisir mélangés...
De s’aimer tout simplement, sûrs qu’ils resteront à jamais ainsi car c’est la vie, leur vie…

***********

Je n’ai de romantique que ma quête dans la nature à me poser des questions existentielles.
Le démon aimant l’enfant gracile.
L’enfant gracile aimerait-il le démon ?
Non tu n’es pas un démon, m’as-tu murmuré.
Mais que suis-je donc ? Le statut que tu me donnes tandis que nos regards s’accrochent et ne se quittent plus me semble onirique.


***********


Dernière édition par Méphistophélès le Ven 11 Juil - 16:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Méphistophélès Moe (Démon... d'un autre Monde...)   Méphistophélès Moe (Démon... d'un autre Monde...) Icon_minitimeVen 11 Juil - 16:32

Il est… triste.
Désemparé, perdu…
Et dans ses prunelles bleutées brillent une douleur qui le fait hurler de l’intérieure et manque de le tuer.

Il suffoque, ne peut plus respirer, pâle et blême tandis que le cercueil descend lentement sous terre.

Non… non ce n’est pas possible n’est-ce pas ? Tout ceci n’est qu’un mauvais rêve, une vilaine blague… Une très vilaine blague de cette vie qui est méchante, oh si méchante.

Azraël, réveille-toi je t’en prie. Ne me laisse pas tout seul, tu ne peux pas, tu me l’as promit… Pourquoi ? Pourquoi ??? Répondez moi, quelqu’un, n’importe qui. Donnez moi une réponse avant que je ne me tue moi aussi… pour le retrouver, mon bel amour.
Où est-il partit ? Pourquoi m’a-t-il quitté ? A quel jeu monstrueux Dieu joue-t-il avec nous ? Pourquoi nous ?

Oh comme j’ai mal, c’est insupportable…

Il ne peut détacher le regard de ce cercueil qui finit par se dérober à ses yeux, une stèle de marbre venant le recouvrir… le plongeant dans le noir, lui qui n’aimait pas la lumière… Et Méphistophélès, effondré, tandis que les autres petit à petit partent, vient se coucher sur cette tombe froide pour y déposer des baisers, ses roses le recouvrant aussitôt, le liant à lui d’une autre manière. Il ne veut pas bouger, il ne partira pas…

Il veut comprendre ce qui a prit à ce fou de revenir pour le tuer, lui… D’une manière si violente et si brusque que Méph’ n’a eut qu’un petit sourire perdu, comme si tout ceci n’était qu’une vaste blague, un autre jeu de très mauvais goût…

Mais Azraël l’a fixé juste un instant avant de s’endormir…

Et Méphistophélès, malgré ses baisers, ses caresses, ses mots d’amours puis ses cris, ses hurlements, n’a sût le réveiller.
Il a essayé de s’enfuir, l’Autre, en bredouillant soudain qu’il regrettait mais le Démon, le corps de son amant dans ses bras, le regard brisé, un petit sourire aux lèvres en caressant son visage pâle, si pâle comme la mort... Comme un mort… a simplement ignoré ses mots pour lancer ses roses sur lui…

Des heures ont passés alors qu’il l’embrassait, lui promettait mille autres jeux à son réveil, lui raconter ses sentiments quand il l’avait connu… lui murmurant combien il l’aimait, qu’il était tout pour lui… Lui offrant la Rose Mère, lui offrant son cœur qu’il avait déjà… Pleurant doucement, le suppliant de revenir, de ne pas le laisser seul…

Mais rien…
Rien que le froid.
Un froid immense qui le submerge et le plonge dans une douleur noire qui lui éclate le cœur et lui broie l’esprit.

Effrayées, les Roses le regardent céder à la folie et tuer tout ceux qui s’approchent pour lui enlever son Azraël…
Et puis finalement, même si son esprit ne s’apaise pas, il sait qu’Azraël ne mérite pas ça… alors il le prend, le conduit jusqu’à sa couche immortelle et le regarde partir, tremblant de froid, stupéfait, brisé.

***********

Viens, convaincs moi du bien fondé de ta pensée, de la justesse de ces mots.
Viens m’apprendre à m’aimer tout en chantant sur le mode mineur.
Viens m’apprendre que l’amour peut-être vainqueur et la vie opportune.
Viens m’apprendre à croire à mon bonheur.
Viens m’apprendre à chanter avec toi au clair de Lune…


***********

Viens, reviens moi.

Il ne peut plus vivre sans lui et d’ailleurs les battements de son cœur s’éteignent petit à petit. Il ne désire que la Mort mais cette dernière l’ignore, riant de ses larmes… Il se voudrait Orphée pour le ramener sur terre mais tout ceci n’est qu’un mythe et même s’il a cherché la porte des Enfers pour le revoir une dernière fois, il s’est fait chasser… Supplier le Diable de lui rendre son amant s’est avéré vain… Supplier Dieu de lui donner une dernière chance fut une erreur…

Il n’y a que sa couche, sa froide couche alors que sanglotant, il lui parle, lui demande de revenir, suppliant ses Roses de le libérer et ces dernières hésitent, ne sachant si elles doivent accéder à sa requête et finalement restant à leur place tandis que la Rose Mère, brisée par la douleur de son Époux, les empêche de s’approcher, ses épines d’argent les menaçant sans cesse, protégeant la vie de Méphistophélès.

Car il doit vivre…
Azraël n’aurait jamais voulu ça pour lui.
Mais comment lui faire comprendre tandis qu’il hoquette, les mains pressées contre son cœur qui lui fait si mal…

Alors elle chuchote, demande à Morphée de venir pour emporter Méphistophélès vers des songes plus doux, pour le calmer quelques heures et ce dernier obéit, le conduisant vers un paradis où les amants s’aiment sans craindre les farces de la vie, sans craindre le courroux des anciens éconduits, sans penser un instant qu’ils peuvent mourir…

« Ferme les yeux… »

Lui murmure Azraël, vivant et souriant doucement, le visage levé vers lui, vêtu comme la première fois qu’il l’a rencontré, son regard doux posé sur lui, et deux ailes étranges dans son dos… Ni celles d’un Ange, ni celles d’un Démons… Transparentes, comme celles d’une libellule, et frémissantes…

« Ferme les yeux et écoute… »


Méphistophélès obéit, le cœur douloureux, comme le souvenir d’un supplice qu’il tente d’oublier pour ne croire qu’à sa chance… Azraël est en vit, rien ne s’est passé… ils s’aiment encore, font l’amour et jouent sans cesse à « Devine qui est là »…

« Ecoute cette histoire… »


Il sent les lèvres se poser sur les siennes et disparaître tout aussi rapidement. Ouvrant les yeux, le cœur battant la chamade, les mains tendues en avant pour rattraper ce corps chaud, il finit par se rendre compte avec souffrance qu’il est dans son lit, que tout ceci ne fut qu’un rêve… et que la réalité, cruelle, reprend son droit en lui faisant ressentir la froideur de sa couche à ses côtés…

Et soudain, juste un écho…
Juste un écho qui va le jeter dans une quête qui durera des années…
Passant de Monde en Monde, le cœur emplit d’un fol espoir alors que tout ceux qu’il croise baisse la tête avec résignation, le prenant certainement pour un fou….

« … où la vie n’est qu’un grand chemin… »


Mais il s’en fiche, les ignore, ne songe qu’à ces mots, à ces quelques mots, vestige d’un songe pas comme les autres, une lueur décidée dans le regard, visitant, cherchant, fouillant, sans jamais se plaindre, sans jamais perdre espoir ou si peu, continuant encore et toujours car Azraël, dans un Monde lointain, ou alors tout proche…

« … et je t’y attendrais »


L’attends.
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Rociel
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MessageSujet: Re: Méphistophélès Moe (Démon... d'un autre Monde...)   Méphistophélès Moe (Démon... d'un autre Monde...) Icon_minitimeSam 12 Juil - 13:58

Ma foi, voici une lecture bien agréable qui nous est offerte...

Bienvenue sieur démon, et bonne chance pour vous et votre compagnon (je vous assure que ce n'est pas parce qu'il boit trop qu'il a oublié... mais bon, vous comprenez, le passage du Léthé, toussa toussa... )
*ravi de toutes les bonnes surprises que lui réservent les joueurs et joueuses du forum*
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MessageSujet: Re: Méphistophélès Moe (Démon... d'un autre Monde...)   Méphistophélès Moe (Démon... d'un autre Monde...) Icon_minitime

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